Proposition de Sources littéraires : Simplicius Simplicissimus + Mutter Courage

Publié le par L´homme à la culotte rouge / Polar historique

Simplicius Simplicissimus /Der Abenteuerliche Simplicissimus Teutsch.

Simplicissimus Cover pageLes Aventures de Simplicius Simplicissimus, plus grand roman allemand du XVIIe siècle, a été écrit en 1668 par Hans Jakob Christoffel von Grimmelshausen (1622? - 17 août 1676) et publié en 1669 sous le titre original de Der Abenteuerliche Simplicissimus Teutsch, soit mot à mot l’Aventureux Allemand Simplicissimus, sous titré d.h. die Beschreibung des Lebens eines seltsamen Vaganten, genannt Melchior Sternfels von Fuchsheim, soit mot à mot c'est-à-dire la description de la vie d'un étrange vagabond, dénommé Melchior Sternfels von Fuchsheim

La guerre de Trente Ans (1618-1648)  a ravagé pour longtemps les régions où elle se déroula, que traversèrent en tous sens des armées venues de toutes parts. Paysans et citadins furent soumis aux exactions de la soldatesque, à des dégâts innombrables, aux disettes et aux épidémies qui s’ensuivirent. Plusieurs provinces se dépeuplèrent de manière dramatique par suite de la mort des habitants ou de leur fuite vers des contrées moins exposées, certaines perdant, comme le Palatinat, jusqu’aux deux tiers de leur population.

Tout enfant, fuyant des soldats pillards qui brûlent la cabane familiale, Simplicius est recueilli par un ermite, qui se charge de son éducation au fond des bois, lui apprenant certes beaucoup sur la religion mais peu sur la vie. À la mort de l’ermite, il prend sa succession, mais sa hutte avec toutes ses provisions pour l’hiver est pillée par une troupe de passage, ce qui le lance sur les routes. Emprisonné puis libéré, il devient le page d’un gentilhomme, puis le bouffon d’un gouverneur de province, puis soldat, puis brigand, puis à nouveau bouffon, mais cette fois-ci pour un officier, et ainsi de suite.

 

 

Mère Courage et ses enfants de Berthold Brecht. 

 Pendant la Guerre de Trente Ans, la cantinière Anna Fierling, dite Mère Courage, accompagnée de ses deux fils, Eilif et Schweizerkas (Petit-Suisse), et de sa fille muette, Catherine, tire sa carriole sur les routes d’Europe. La pièce commence au printemps 1624, alors que la Suède recrute pour la guerre contre la Pologne.

De champ de bataille en champ de bataille, de Pologne en Bavière, toujours prête à réaliser une bonne affaire, Mère Courage s’est installée dans la guerre et fait du commerce pour être une bonne mère, mais elle ne peut être une bonne mère en faisant du commerce. Mère Courage court les champs de bataille pour y acheter et vendre tout ce qu’elle peut trouver, munitions, croquenots, poulets, etc. Pour gagner quelques sous, elle est prête à tout sacrifier.

Mère Courage est chaleureuse, retorse et pitoyable, victime elle aussi par aveuglement du métier qu'elle choisit. Pour gagner quelques sous, elle perd toute sa famille. La guerre lui prend ses enfants, l’un après l’autre. Elle se dit alors qu’ « il ne lui reste plus rien à vendre et que plus personne n’a rien pour acheter ce rien ».

Cependant elle ne renonce pas et reprend la route avec cette obstination de ceux qui, au bout du malheur, choisissent toujours le parti de la vie.

La carriole de Mère Courage est à la fois sa maison, son commerce, la cantine pour les soldats et le lieu des confidences entre les batailles. La carriole suit les armées, tantôt pleine, tantôt vide durant 12 années de la Guerre de Trente Ans, en résistant aux intempéries, aux canonnades et aux pillages.

La pièce se déroule en 12 tableaux dont la carriole est le lieu de l'action.

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